… et les trois grands courants qui permettent d’y parvenir
Nirvana est un mot entré dans le vocabulaire courant en Occident mais son sens originel a été perdu.
Nirvana signifie « extinction » ; extinction dans le sens d’un feu qu’on a éteint — le feu des passions, et plus particulièrement Tanha, qu’on traduit par « la soif » — Le nirvana n’est donc pas un « paradis » ou même un état de conscience particulier à atteindre. Une définition plus « pragmatique » et moderne du nirvana pourrait être « l’absence de saisie ». La saisie, c’est un poing agrippé, crispé, qui cherche à retenir. Cela décrit une tendance, quasi biologique, que nous avons à figer les choses, à nous les approprier, à les vouloir permanentes, dans une tentative — complètement illusoire — que cela nous apportera bien-être et sécurité.
Vipassana et samatha
Venons-en maintenant aux méthodes qui conduisent au nirvana, à la libération. Pour se limiter aux écoles les plus présentes en Occident disons que l’on trouve trois grands courants qui correspondent à autant de zones géographiques en Asie. Le premier est représenté par le Bouddhisme tibétain ; on trouve ensuite le zen surtout au Japon, puis le Bouddhisme des Anciens ou Theravada. Il est généralement admis que ce dernier est resté le plus proche de l’enseignement du Bouddha. C’est aussi la forme de bouddhisme la plus simple à comprendre et à pratiquer. Mais, pour des raisons probablement historiques, c’est aussi l’école la moins répandue en Europe. Cette forme de bouddhisme a cependant le vent en poupe aujourd’hui, particulièrement à travers sa branche « occidentalisée » qui s’est imposée sous le nom de méditation vipassana.